Les "faiseurs de présidents" de Chicago
Intro
L'élection du sénateur de l'Illinois Barack Obama à la présidence des États-Unis d'Amérique aura confondu bien des sceptiques. Lors de son discours de victoire, Obama ne manqua d'ailleurs pas de présenter les États-Unis comme étant "une place où tout est possible", comme s'il cherchait à clouer le bec à ceux qui avaient cessé de croire dans le "rêve américain". Évidemment, il est probablement encore trop tôt pour dire si l'administration d'Obama se montrera à la hauteur des énormes attentes que suscita sa campagne électorale centrée sur les thèmes de l'espoir et du changement.
Par contre, il n'y a aucune raison d'attendre davantage pour porter un regard critique sur la machine politique qui se cache derrière l'homme politique. Malgré toutes les qualités que l'on peut accorder au prochain président américain, il faut aussi reconnaître qu'Obama ne serait jamais arrivé là où il en est rendu aujourd'hui s'il n'avait pas bénéficié du soutien de la puissante machine politique démocrate de Chicago. Cette machine démocrate formidablement bien huilée et notoirement corrompue règne en maître sur la ville de Chicago depuis plus de trois-quart de siècle.
Bien que l'emprise de la machine démocrate sur cette vaste métropole américaine est indiscutable, il reste que la mairie de Chicago est en partie l'affaire d'une seule famille. En effet, au cours de quarante des cinquante-trois dernières années, le maire de Chicago provenait des rangs de la famille Daley. Richard Joseph Daley, dit "The Boss", dirigea Chicago d'une main de fer pendant près de vingt-et-un ans jusqu'à sa mort, en 1976. Depuis 1989, c'est l'un des fils du "Boss", Richard Michael Daley, qui est aux commandes de Chicago.
C'est donc dire que Richard J. Daley a donné naissance à une dynastie politique qui est aujourd'hui plus puissante que jamais. L'appétit de Daley senior pour le pouvoir était tel qu'il parvint même à se mettre en position d'influer sur le choix du président des États-Unis lors de plusieurs primaires et campagnes présidentielles. C'est durant les années soixante que le maire Daley a acquis le titre de "king-maker", ou de "faiseur de président", en raison du rôle controversé qu'il joua lors des élections présidentielles de 1960, qui aboutirent à la victoire de John F. Kennedy. Un demi siècle plus tard, le clan de l'actuel maire de Chicago, Richard M. Daley, mit tout son poids derrière la candidature d'Obama, qui a lui-même souvent été comparé au président Kennedy.
En effet, celui-là même qui écrivait les discours du défunt président, Ted Sorenson, affirmait reconnaître chez Obama la magie oratoire de JFK. (1) Mais ce n'est pas là la seule caractéristique qu'Obama a en commun avec JFK. Il y a aussi l'âge. JFK avait seulement 43 ans lorsqu'il devint le 35e président des États-Unis, alors qu'Obama est aujourd'hui âgé de 46 ans. Le facteur identitaire est également digne de mention. En 2008, Obama devint le premier politicien afro-américain à occuper la Maison Blanche, alors qu'en 1960, Kennedy était devenu le premier catholique à accéder à la présidence des États-Unis. À l'époque, ce n'était pas rien dans un pays où tous les présidents précédents avaient été des WASP (White Anglo-Saxon Protestant).
Comme JFK en 1960, les détracteurs d'Obama ne manquèrent jamais une occasion de lui reprocher son "inexpérience" politique. En effet, à l'instar de JFK, le seul poste de responsabilité politique qu'avait occupé Obama avant de se présenter à la présidence américaine avait été celui de sénateur. Mais le point commun le plus important entre les deux hommes politiques est peut-être bien l'effet décisif qu'ont eu Chicago et sa machine politique démocrate sur leur ascension politique respective.
Il est vrai que Obama ne doit pas nécessairement toute sa carrière politique à la machine démocrate de Chicago. Toutefois, Obama n'a pas hésité à se servir de ses influents appuis au sein de cette même machine démocrate comme d'un tremplin pour assouvir ses propres ambitions politiques. C'est d'ailleurs précisément à partir de ce tremplin qu'Obama prit son élan pour plonger tête la première dans la campagne présidentielle de 2008.
Au-delà de la machine démocrate, la ville de Chicago en tant que telle joua un rôle déterminant dans le cheminement de vie d'Obama puisque c'est à cet endroit que prit forme la vocation politique du prochain président américain. Surnommée "Windy city", ou la "ville des vents", Chicago est une métropole du Mid-West basée dans l'État de l'Illinois. Chicago compte une population de près de 3 millions de personnes, ce qui fait d'elle la troisième ville en importance des États-Unis. Si l'on inclut la population vivant dans la région métropolitaine communément appelée "Chicagoland", ce chiffre s'élève alors à 9,5 millions de personnes.
Il y a quelque chose de profondément ironique dans le fait que Chicago fut le berceau politique du premier président afro-américain de l'histoire des États-Unis. Bien que Chicago jouisse d'une stature de calibre internationale, sa géographie urbaine est encore aujourd'hui caractérisée par une ségrégation raciale que l'on aurait cru révolue, de sorte que Blancs et Noirs vivent toujours dans des quartiers séparés. Et, comble de l'ironie, cette même machine démocrate qui rendit possible la victoire d'Obama à l'élection présidentielle de novembre 2008 fut la gardienne du statu quo ségrégationniste durant la majeure partie de son histoire.
"Chicago est une ville ségrégationniste. On l'a construite exprès comme ça", expliquait Bruce Dold, du quotidien The Chicago Tribune. (2) "Il y a seulement une chance sur vingt-cinq que dans son quartier un Blanc croise un Noir, et vice-versa", écrivait une correspondante du journal Le Monde dans un article publié vers la fin des années '80. Une décennie plus tard, on estimait que pas moins de 90% des résidents Afro-américains devraient déménagés pour être intégrés au sein des autres quartiers multi-ethniques de Chicago. (3)
Les tentatives répétées de venir à bout de ce véritable "apartheid urbain" ne furent qu'une suite d'échecs, avec pour résultat que Chicago n'a jamais véritablement rompu avec ses racines ségrégationnistes. Durant les années '50, l'agence responsable du logement social, la Chicago Housing Authority (CHA), avait bien tenté de promouvoir l'intégration raciale en logeant des ménages afro-américains dans des quartiers blancs. Mais chacune de ces initiatives provoquèrent une réaction violente chez les Blancs racistes, et la CHA finissa par renoncer à sa politique intégrationniste. Durant les années '60, le mouvement des droits civils du révérend Martin Luther King tenta de remédier à cette situation mais connut une défaite cuisante.
Avec la victoire de Harnold Washington aux élections municipales de 1983, Chicago se retrouva avec un maire afro-américain pour première fois en 146 ans d'histoire. Or, la vieille garde de politiciens blancs de la machine démocrate se servirent de leur majorité au conseil de ville pour mener une politique d'obstruction systématique, forçant ainsi Washington à gouverner par veto. Le maire Washington parvint à obtenir une majorité lors des élections de 1987... mais il mourra quelques mois plus tard !
Avant d'être une ville ségrégationniste, Chicago est surtout synonyme de corruption et de banditisme dans l'imaginaire populaire. Pour comprendre comment Chicago est devenue la ville par excellence de la corruption, il faudrait remonter jusqu'à la fin du 18e siècle, à l'époque où la ville des vents tomba sous le contrôle d'un propriétaire d'une maison de jeu illégale, Michael Cassius McDonald. Fondateur de la première véritable machine politique de Chicago, Mike McDonald travaillait main dans la main avec les truands de tout acabits qui peuplait la ville. (4) On attribue également à McDonald la création du premier syndicat du crime de l'histoire de Chicago. (5)
Après la mort de McDonald, en 1907, le crime organisé et la corruption politiques continuèrent à prospérer harmonieusement à Chicago. Ce n'est d'ailleurs probablement pas un hasard si Chicago devint un des principaux centres du pouvoir de la Cosa Nostra, la mafia italo-américaine. C'est ainsi qu'on retrouve à Chicago un puissant syndicat du crime appelé "The Outfit" ("L'Équipe") qui tient le haut du pavé du monde criminel depuis l'époque d'Al Capone, ce légendaire gangster qui fit la pluie et le beau temps durant l'ère de la prohibition.
Bien que l'Outfit est aujourd'hui en perte de vitesse, son influence dépasse néanmoins largement les frontières de l'Illinois, notamment grâce au contrôle qu'il exerce sur les activités de jeu de Las Vegas. (6) Selon la structure organisationnelle de la mafia italo-américaine, l'Outfit représente les familles suivantes à la Commission, instance suprême de la Cosa Nostra : la famille de Los Angeles (Californie), la famille de Tampa (Floride), la famille de La Nouvelle-Orléans (Louisianne), la famille de Kansas City (Missouri), la famille de St. Louis (Missouri) et la famille de Milwaukee (Wisconsin). (7)
L'histoire de Chicago est marquée par une suite interminable de scandales de corruption les plus retentissants les uns que les autres. C'est une équipe de baseball de Chicago, les White Sox, qui fut éclaboussée par l'un des pires scandales de toute l'histoire du sport professionnel. Lors de la série mondiale de 1919, les White Sox avaient été désignés comme les grands favoris. Or, à New York, de mystérieux parieurs misèrent une véritable fortune sur les adversaires des White Sox, les Reds de Cincinnati. Contre toute attente, ce furent les Reds qui l'emportèrent. On appris ensuite que plusieurs joueurs des White Sox avaient été payés pour entraîner leur équipe vers la défaite. Huit joueurs des White Sox furent bannis à vie des Ligues majeures du baseball à la suite de ce scandale.
Au début des années '80, le Federal Bureau of Investigation (FBI), l'équivalent américain de la GRC, lança une enquête d'envergure baptisée Operation Greylord sur la corruption sévissant au sein du système judiciaire de Chicago. L'enquête Greylord révéla l'existence d'un réseau de corruption dans lequel des juges acquittaient des accusés en échange de pots-de-vin. Au total, quatre-vingt-douze personnes furent inculpées, incluant dix-sept juges, quarante-huit avocats et huit policiers. La plupart des accusés plaidèrent coupables et plusieurs juges furent envoyés en prison.
Les affaires de corruption continuent d'occuper une place prépondérante dans l'actualité récente de la ville des vents. On a qu'à penser à Antoin "Tony" Rezko, un promoteur immobilier de Chicago et un ami personnel de longue date d'Obama qui a été trouvé coupable de seize accusations fraude, de tentative de corruption et de blanchiment d'argent, au mois de juin 2008. Au cours des dix dernières années, Rezko versa des sommes totalisant 150 000 $ à la caisse électorale d'Obama. Ce dernier décida d'ailleurs de restituer une partie des contributions financières de Rezko à des oeuvres de charité.
Obama a même trempé dans une transaction louche avec son ami Rezko, en juin 2005. Le même jour où le couple Obama fit l'acquisition d'une maison d'une valeur de plus d'un million $ dans un quartier chic de Chicago, Rezko acheta un terrain adjacent, d'une valeur de 625 000 $. Or, à ce moment-là Rezko s'était déclaré insolvable pour éviter d'avoir à rembourser des créanciers qui le poursuivaient devant les tribunaux. Tony Rezko s'était servit de sa femme Rita comme prête-nom pour procéder à l'achat du terrain. Celle-ci a ensuite revendu au couple Obama une partie du terrain à un prix inférieur à celui du marché. Lorsque l'affaire refit surface au beau milieu des primaires démocrates, Obama qualifia cette transaction de "stupidité." (8)
Pensons aussi à Aiham Alsammarae, un homme d'affaires de Chicago qui est un bon ami de Tony Rezko. Originaire d'Irak, Alsammarae revint dans son pays natal après la chute de Saddam Hussein, en 2003, et fut nommé ministre de l'Électricité. Puis, en 2006, Alsammarae devint le premier membre du gouvernement irakien de l'ère post-Saddam à être emprisonné sous des accusations de corruption. Quelques mois plus tard, il s'évada de la prison de Bagdad où il était détenu. Lorsqu'un journaliste américain lui demanda comment il s'y était pris pour fausser compagnie à ses geoliers, Alsammarae répondit, en ricanant : "À la manière de Chicago". (9)
Pensons également à Milorad "Rod" Blagojevich, politicien de Chicago et gouverneur démocrate de l'Illinois depuis 2003 qui a été arrêté par le FBI, avec son directeur de cabinet John Haris, sous des accusations de corruption, le 8 décembre dernier. L'écoute électronique des conversations de Blagojevich révéla notamment que le gouverneur avait littéralement mit aux enchères le siège vacant d'Obama au sénat américain.
Notons que Obama entretient des liens politiques avec Rod Blagojevich depuis la campagne électorale qui mena à l'élection de ce dernier au poste de gouverneur de l'Illinois, en novembre 2002. À l'époque, Obama avait alors été l'un des plus importants conseillers de Blagojevich. (10) Quatre ans plus tard, Obama se prononça en faveur de la réélection de Blagojevich, et ce, même si son administration était déjà sous enquête fédérale relativement à des affaires d'embauches frauduleuses. (11) C'est ce qui fit dire à l'éditorialiste de La Presse, André Pratte, que l'affaire Blagojevich était "une première égratignure sur la brillante armure de M. Obama." (12)
Bien entendu, les propos injurieux qu'a tenu Blagojevich à l'égard des membres de la future administration présidentielle laissent croire que Obama et son entourage refusèrent de prendre part aux combines du gouverneur cupide. Toutefois, la version contradictoire d'Obama au sujet des communications qu'il a eu avec Blagojevich relativement au choix de son successeur au sénat ne sont pas de très bonne augure. Ainsi, le lendemain de l'arrestation de Blagojevich, Obama déclara qu'il n'avait pas été en contact avec le gouverneur. Or, son principal stratège, David Axelrod, avait pourtant affirmé le contraire sur les ondes de Fox news, deux semaines plus tôt. (13) Aussi, le fait que Obama ait lui-même été interrogé par le FBI dans cette affaire n'est pas nécessairement ce qu'il y a de plus rassurant. (14)
Chose certaine, l'affaire Blagojevich n'a pas finit de faire de couler de l'encre ne serait-ce qu'en raison du fait que le gouverneur a décidé de s'accrocher à son poste malgré les appels à sa démission qui ont été lancés de toutes parts, incluant par Obama lui-même. S'il était trouvé coupable, Blagojevich pourrait être condamné à une peine maximale de dix ans d'emprisonnement. Le cas échéant, il deviendrait le quatrième des sept derniers gouverneurs de l'Illinois à se retrouver derrière les barreaux.
En effet, son prédécesseur, Georges H. Ryan, gouverneur républicain de 1999 à 2003, purge actuellement une peine de 6 années et demi d'emprisonnement après avoir été trouvé coupable de dix-huit accusation criminelles, incluant extorsion, fraude postale, évasion fiscale et fausses déclarations. L'élément déclencheur de cette affaire de corruption fut un accident de camion au Wisconsin qui avait entraîné la mort de six enfants. Ce tte tragédie routière révéla l'existence d'un réseau de pots-de-vin qui incluait la vente de permis de conduire de poids-lourds à personnes non qualifiées.
En 1987, Daniel Walker, gouverneur démocrate de 1973 à 1977, écopa d'une peine de sept années d'emprisonnement après avoir été déclaré coupable d'avoir détourné plus d'un million $ provenant d'une institution d'épargne et de crédit qui sera plus tard déclarée insolvable, soit la First American Savings & Loan Association de la ville d'Oak Brook, en banlieue de Chicago. La juge qui présida le procès estima que Walker s'était servi de la banque comme s'il s'agissait de sa "tirelire personnelle."
Enfin, Otto Kerner Jr, politicien de Chicago et gouverneur démocrate de 1962 à 1968, fut trouvé coupable de dix-sept accusations de pots-de-vin, de complot, de parjure. Notons que Kerner avait été élu juge à la cour d'appel de l'Illinois au moment où il fut condamné à purger une peine de 3 ans de prison et à verser une amende de 50 000 $. Le scandale éclata après que la propriétaire d'une piste de course de chevaux, Marge Lindheimer Everett, déduisit de ses impôts les pots-de-vin qu'elle avait versés au gouverneur Kerner. Ironiquement, Everett avait agit ainsi parce qu'elle s'imaginait que les pots-de-vin étaient une dépense ordinaire et nécessaire pour faire des affaires dans l'Illinois.
Et il ne s'agit-là que de la pointe de l'iceberg. Il y a deux ans, le quotidien The Chicago Sun-Times révéla qu'au moins soixante-dix-neuf élus de Chicago et du reste de l'Illinois avaient été trouvés coupable d'avoir commis un acte criminel depuis 1972. (15) C'est une moyenne de deux élus par année et on ne parle que de ceux qui se sont fait prendre. En plus des trois gouverneurs cités ci-haut, la liste du Sun-Times incluait vingt-sept conseillers municipaux, quinze membres de la Chambre de représentants de l'Illinois, dix-neuf juges et deux membres du Congrès américain. Le Sun-Times rappela qu'à une époque le nombre de conseillers municipaux emprisonnés était si élevé qu'au tournant de l'année 1991 le journal avait même prit la peine de souligner à la une qu'aucun élu n'avait été inculpé ou condamné au cours des douze derniers mois !
La corruption politique aurait-elle prit des proportions épidémiques dans l'Illinois ? Parlez-en au FBI. Les politiciens et fonctionnaires corrompus donnent tellement de pain sur la planche aux enquêteurs fédéraux que le FBI décida de former une troisième escouade anti-corruption à Chicago. (16) Cette décision est d'autant plus significative quand on sait qu'aucune autre ville américaine ne compte autant d'unités policières spécifiquement assignées à lutte anti-corruption, pas même Los Angeles ou New York, les deux plus grandes villes des États-Unis.
Bien entendu, la corruption politique n'est pas un phénomène propre à Chicago. Toutefois, contrairement à certaines autres grandes villes américaines qui ont connues leur part de scandales, aucune des réformes visant à limiter l'ampleur du patronage et de la corruption qui se sont enracinées dans les moeurs politiques de Chicago depuis plus d'un siècle ne purent être menées à terme. L'échec des réformes peut notamment s'expliquer par le fait que la machine démocrate gouverne sans partage Chicago depuis si longtemps qu'on pourrait facilement la confondre avec un parti unique. En fait, le dernier républicain à avoir occupé la mairie de Chicago perdit le pouvoir en 1931. Avec l'arrivée au pouvoir de Richard J. Daley, l'emprise de la machine démocrate ne cessa de s'accentuer.
Dans cette première de deux parties sur les faiseurs de président de Chicago, le BUREAU DES AFFAIRES LOUCHES reviens sur les moments marquants du règne du maire Richard Daley senior, notamment sur ses relations troubles avec l'Outfit, son rôle lors de l'élection de JFK, son bras de fer avec Martin Luther King, sa gestion désastreuse des manifestations en marge de la convention nationale démocrate de 1968 et plus encore.
sources:
(1) Toronto Star, "Obama is not JFK. But then again, neither was JFK", Thomas Walkom, January 13 2008.
(2) Le Monde, "À Chicago - Une vilaine 'querelle de famille' entre juifs et Noirs", Marie-Claude Decamps, 8 septembre 1988, p. 4.
(3) COHEN Adam, TAYLOR Elizabeth, "American Pharaoh – Mayor Richard J. Daley: His Battle for Chicago and the Nation", Little, Brown and Company (2000), p.11.
(4) Journal of Criminal Law and Criminology (1931-1951), Vol. 35, No. 1 (May - Jun., 1945), "Chicago's Crime Problem", Virgil W. Peterson. http://www.jstor.org/stable/1138132?seq=1
(5) "The Genesis of Organized Crime in Chicago", Robert M. Lombardo. http://www.ipsn.org/genesis.htm
(6) DE CHAMPLAIN Pierre, "Gangsters et hommes d'honneur", Les Éditions de l'homme (2005), p. 152.
(7) De Champlain, p. 33-34.
(8) Libération, "Toni Rezko, la casserole d'Obama", Philippe Grangereau, 5 mars 2008.
(9) The New York Times, "Escaped Minister Says He Fled Iraqi Jail 'the Chicago Way'", James Glanz, December 20 2006.
(10) http://blogs.abcnews.com/politicalpunch/2008/12/questions-arise.html
(11) Associated Press, "Obama and the Illinois Political Machine", Deanna Bellandi, February 26 2007.
(12) La Presse, "L'égratignure", André Pratte, 19 décembre 2008.
(13) http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/?p=70423045
(14) The Chicago Sun-Times, "Feds, Obama talked", Chris Fusco and Natasha Korecki, December 24 2008, p. 2.
(15) The Chicago Sun-Times, "Ryan just the latest in a long list of guilty politicians", Scott Fornek, September 7 2006, p. 17.
(16) The Chicago Sun-Times, "Third corruption squad added here", Natash Korecki, August 28 2005.