Les tentacules de Power Corporation
Pétrole entre pourritures -Partie 3
La présence de la Banque Nationale de Paris(BNP)-Paribas dans l’affaire Pétrole contre nourriture révèle également l’existence d’une autre connexion canadienne. La BNP-Paribas a reçu 700 millions$ de l’ONU pour gérer l’argent généré par le programme. Lors des six années que durèrent le programme, 40 milliards$ transitèrent par un compte d’une succursale de la BNP-Paribas, à New York.
Devant un sous-comité du Congrès Américain, le chef de la direction de la PNB-Paribas en Amérique du Nord, M. Everett Schenk, avoua en avril 2005 que sa banque avait effectué 403 paiements à des tierces parties qui ne figuraient pas sur la liste des compagnies contractantes autorisées par l’ONU à livrer des biens humanitaires en Irak. “ Les erreurs sont peut-être inévitable?, plaida Schenk au sujet de ces paiements qui “ n’auraient pas dû avoir lie?, dont la valeur totale s’élève à 470 millions$. Une bagatelle, quoi ! (17)
Les congressistes découvrirent que l’argent du programme avait emprunté des trajectoires pour le moins déroutantes dont la complexité ne va pas sans rappeler les opérations sophistiquées de blanchiment d’argent. À tel point que les vérificateurs de la banque sont toujours incapables d’expliquer 80 paiements effectués par la BNP-Paribas.
Ainsi, à la demande d’une firme saoudienne, la BNP-Paribas avait fait transiter 29 millions$ à la compagnie Saskatchewan Wheat Pool, qui est le plus important manutentionnaire de blé de la Saskatchewan. Une autre compagnie enregistrée au Canada, Limpex Trading, a quant à elle reçu 124 millions$. (18) Mais la connexion canadienne ne s’arrête pas là. Car tout indique que la BNP-Paribas possède de multiples ramifications avec la puissante multinationale canadienne Power Corporation.
Beaucoup plus qu’une simple entreprise, Power Corporation se confond avec le cœur du pouvoir politique canadien. C’est sans exagération aucune que Power fut surnommée “l’école des premiers ministre? par certains observateurs politiques. Le premier ministre Martin Jr., son prédécesseur, M. Jean Chrétien, ainsi que M. Daniel Johnson Jr., qui fut brièvement premier ministre du Québec en 1994, ont tous travaillés pour Power à un certain moment de leur carrière.
On comprendra donc que la perspective que Power Corp soit liée à une banque qui joua un rôle fort questionnable dans le programme onusien a beaucoup excité les amateurs de théories de la conspiration. En particulier chez ceux qui votent conservateur et qui affectionnent le régime de M. George W. Bush Jr. Mais laissons de côté les théories et concentrons-nous avec les faits.
Le fait que les liens financiers entre Power et Paribas remontent à la fin des années ’70. Le fait que Power a acheté des parts d’une valeur de 20 millions$ dans une filiale suisse de Paribas en 1981. Le fait que les actions de Paribas dans Power s’élevaient à 326 millions$ jusqu’en 1996, année où Power racheta ses parts. Le fait que le grand patron de Power, Paul Desmarais Sr, siégeait sur le conseil d’administration de Paribas jusqu’à sa fusion avec la BNP, en 2000. Le fait que Paribas est encore aujourd’hui actionnaire minoritaire de Pargesa Holding, une firme suisse contrôlée par la Financière Power et par le groupe Frère, de Bruxelles.
Le fait que M. John Rae, vice-président exécutif de Power depuis un bon nombre d’années, fut président et directeur de la Banque Paribas du Canada jusqu’en 2000, siégeant même aux côtés de M. Everett Schenk. Le fait que M. Rae organisa les campagnes de M. Chrétien à la chefferie du Parti libéral du Canada de 1984 et 1990, de même que la campagne électorale des libéraux en 1993, n’est pas insignifiant quand on le met en perspective avec le fait que la fille de M. Chrétien, France, est mariée à l’un des fils de M. Paul Desmarais Sr, André. (19)
Le fait qu’un autre ancien dirigeant de Power, M. Michel François-Poncet, qui était, en 2001, le vice-président de Pargesa, siégeait aussi sur le conseil d’administration de Paribas. Le fait qu’un ancien directeur du conseil d’administration de Paribas, M. André Lévy-Lang, est actuellement membre du conseil consultatif international de Power. En outre, le fait que des entreprises partagent leurs administrateurs signifient généralement qu’elles partagent aussi des intérêts d’affaires.
Mais que penser du fait que la General Mediterranean Holdings, une compagnie possédée par l’homme d’affaires irako-britannique Nadhmi Auchi, se décrivait comme le plus gros actionnaire de la BNP-Paribas dans son rapport annuel de 2001 ? Or, le fait est que M. Auchi, un ancien membre du parti Baas irakien, avait été co-accusé avec Saddam Hussein en 1959 lors d’un procès concernant un complot d’assassinat contre le premier ministre irakien de l’époque, M. Abdul Karim Qasim. (20)
On notera qu’en avril 2003, ce même Auchi fut arrêté et extradé en France, pour faire face à des accusations dans un scandale de détournement de fonds impliquant la société pétrolière Elf-Acquitaine. Cette dernière fusionna d’ailleurs avec une autre multinationale de l’or noir, Total, pour devenir la quatrième plus importante compagnie pétrolière de la planète.
Et Power Corporation dans tout ça ? Hé bien une visite sur le site web de Power nous apprend que « la plus grande partie de la valeur d’actif net de Pargesa est concentrée dans quatre grandes sociétés de portefeuilles », dont l’une d’elle est nulle autre que TotalFinaElf !
Même si Pargesa ne détient que 3.6% des actions de TotalFinaElf, cela ne l’empêche pas de faire de lui le plus important actionnaire de la multinationale pétrolière. Cela permit au groupe Pargesa de détenir trois sièges sur le conseil d’administration de TotalFinaElf sur lequel Paul Desmarais Junior et Senior ont tous deux siégé à tour de rôle.
Par ailleurs, il est de notoriété publique que TotalFinaElf a longtemps convoité les gisements pétroliers de Majnoon et de Nahr Umar en Irak, qui représenteraient près du quart des réserves de pétrole irakien. À partir de 1991, Total négocia avec le régime de Saddam Hussein pour décrocher un contrat très lucratif de développement et d’exploitation de ces gisements, mais une intervention du gouvernement Français avait fait échouer le projet, en 1997. Puis, de 1996 à 2003, TotalFinaElf avait procédé à des achats de 1.75 milliards$ en Irak, ce qui en fait le plus important acheteur du programme Pétrole contre nourriture.
Conclusion ? À cause du rôle de la BNP-Paribas dans le programme Pétrole contre nourriture, Power Corp ne pouvait que bénéficier de la poursuite du régime de sanctions qui frappait l’Irak de Saddam. Et à cause des projets de développement pétrolier de Total en Irak, Power Corp aurait tiré profit d’une levée des sanctions dans l’Irak de Saddam. Par contre, Power n’aurait eu aucun intérêt dans une Irak débarrassée à la fois des sanctions et de Saddam.
Ainsi, la question se pose : Est-ce que les intérêts de Power auraient pu influencer la politique canadienne de non-intervention en Irak du grand ami de la famille Desmarais, M. Jean Chrétien ? On peut être d’avis que, pour une fois, le gouvernement canadien, avait pris la bonne décision. Mais on ne s’empêchera pas pour autant de questionner les réels motifs sous-jacents de cette décision, ou de n’importe quelle autre de son gouvernement.
Enfin, les longueurs insoupçonnées des tentacules de Power ont également causé un embarras évident à l’ONU, lorsqu’il fut révélé que M. Volcker était lui-même un ami personnel de M. Paul Desmarais Sr et qu’il avait aussi siégé sur le conseil consultatif international de Power Corporation jusqu’en 1997. (21)
Bien entendu, M. Volcker nia être en conflit d’intérêt. Toutefois, le fait que ce dernier était aussi membre, jusqu’en 2004, du conseil de direction de la United Nations Association of the United States Business Council [UNA-USA], dont la BNP-Paribas fut le troisième plus important bailleurs de fonds, ne fit rien pour ramener un tant soit peu de crédibilité à sa commission d’enquête. (22)
Un peu comme dans un petit village, tout le monde se connaît dans le monde exclusif des gens riches et célèbres. S’ils sont tous aussi étroitement reliés entre eux, c’est parce que leur petit monde bourgeois est fermé au reste de l’humanité. Les riches se marient et se reproduisent entre eux, c’est connu. Et les politiciens bourgeois ne quittent leur petit monde de parvenus uniquement pour se faire photographier en train de servir de la soupe populaire aux démunis.
Dans cette perspective, le phénomène du conflit d’intérêt représente beaucoup plus qu’un écart de conduite occasionnel : c’est un véritable un style de vie ! Malgré cette évidence, à chaque fois qu’un scandale éclabousse leur petit monde, on ‘redécouvre’, comme si c’était la première fois, que le monde des dirigeants de compagnie et des dirigeants politiques ne font qu’un.
Sources :
(17) New York Sun, “Congress Probes Routing of Funds To Suspect Firm", by Claudia Rosett, May 4, 2005.
(18) CanWest News, “UN Probes $23.15 Million Payment to Saskatchewan Wheat Pool in Oil-for-Food Scandal", by Steven Edwards, April 30 2005.
(19) Western Standard, “How Montreal's Power Corp. found itself caught up in the biggest fiasco in UN history", by Kevin Steel, March 5 2005.
(20) The Observer, “Tycoon in quiz over ties to Labou?, by Martin Bright, Antony Barnett and Mark Hollingsworth, April 6 2003.
(21) FOX News, “Volcker's Business Ties Raise Questionns", January 28 2005.
(22) FOX News, “Sources: Volcker May Be Too Close to U.N.", January 19 2005.
La présence de la Banque Nationale de Paris(BNP)-Paribas dans l’affaire Pétrole contre nourriture révèle également l’existence d’une autre connexion canadienne. La BNP-Paribas a reçu 700 millions$ de l’ONU pour gérer l’argent généré par le programme. Lors des six années que durèrent le programme, 40 milliards$ transitèrent par un compte d’une succursale de la BNP-Paribas, à New York.
Devant un sous-comité du Congrès Américain, le chef de la direction de la PNB-Paribas en Amérique du Nord, M. Everett Schenk, avoua en avril 2005 que sa banque avait effectué 403 paiements à des tierces parties qui ne figuraient pas sur la liste des compagnies contractantes autorisées par l’ONU à livrer des biens humanitaires en Irak. “ Les erreurs sont peut-être inévitable?, plaida Schenk au sujet de ces paiements qui “ n’auraient pas dû avoir lie?, dont la valeur totale s’élève à 470 millions$. Une bagatelle, quoi ! (17)
Les congressistes découvrirent que l’argent du programme avait emprunté des trajectoires pour le moins déroutantes dont la complexité ne va pas sans rappeler les opérations sophistiquées de blanchiment d’argent. À tel point que les vérificateurs de la banque sont toujours incapables d’expliquer 80 paiements effectués par la BNP-Paribas.
Ainsi, à la demande d’une firme saoudienne, la BNP-Paribas avait fait transiter 29 millions$ à la compagnie Saskatchewan Wheat Pool, qui est le plus important manutentionnaire de blé de la Saskatchewan. Une autre compagnie enregistrée au Canada, Limpex Trading, a quant à elle reçu 124 millions$. (18) Mais la connexion canadienne ne s’arrête pas là. Car tout indique que la BNP-Paribas possède de multiples ramifications avec la puissante multinationale canadienne Power Corporation.
Beaucoup plus qu’une simple entreprise, Power Corporation se confond avec le cœur du pouvoir politique canadien. C’est sans exagération aucune que Power fut surnommée “l’école des premiers ministre? par certains observateurs politiques. Le premier ministre Martin Jr., son prédécesseur, M. Jean Chrétien, ainsi que M. Daniel Johnson Jr., qui fut brièvement premier ministre du Québec en 1994, ont tous travaillés pour Power à un certain moment de leur carrière.
On comprendra donc que la perspective que Power Corp soit liée à une banque qui joua un rôle fort questionnable dans le programme onusien a beaucoup excité les amateurs de théories de la conspiration. En particulier chez ceux qui votent conservateur et qui affectionnent le régime de M. George W. Bush Jr. Mais laissons de côté les théories et concentrons-nous avec les faits.
Le fait que les liens financiers entre Power et Paribas remontent à la fin des années ’70. Le fait que Power a acheté des parts d’une valeur de 20 millions$ dans une filiale suisse de Paribas en 1981. Le fait que les actions de Paribas dans Power s’élevaient à 326 millions$ jusqu’en 1996, année où Power racheta ses parts. Le fait que le grand patron de Power, Paul Desmarais Sr, siégeait sur le conseil d’administration de Paribas jusqu’à sa fusion avec la BNP, en 2000. Le fait que Paribas est encore aujourd’hui actionnaire minoritaire de Pargesa Holding, une firme suisse contrôlée par la Financière Power et par le groupe Frère, de Bruxelles.
Le fait que M. John Rae, vice-président exécutif de Power depuis un bon nombre d’années, fut président et directeur de la Banque Paribas du Canada jusqu’en 2000, siégeant même aux côtés de M. Everett Schenk. Le fait que M. Rae organisa les campagnes de M. Chrétien à la chefferie du Parti libéral du Canada de 1984 et 1990, de même que la campagne électorale des libéraux en 1993, n’est pas insignifiant quand on le met en perspective avec le fait que la fille de M. Chrétien, France, est mariée à l’un des fils de M. Paul Desmarais Sr, André. (19)
Le fait qu’un autre ancien dirigeant de Power, M. Michel François-Poncet, qui était, en 2001, le vice-président de Pargesa, siégeait aussi sur le conseil d’administration de Paribas. Le fait qu’un ancien directeur du conseil d’administration de Paribas, M. André Lévy-Lang, est actuellement membre du conseil consultatif international de Power. En outre, le fait que des entreprises partagent leurs administrateurs signifient généralement qu’elles partagent aussi des intérêts d’affaires.
Mais que penser du fait que la General Mediterranean Holdings, une compagnie possédée par l’homme d’affaires irako-britannique Nadhmi Auchi, se décrivait comme le plus gros actionnaire de la BNP-Paribas dans son rapport annuel de 2001 ? Or, le fait est que M. Auchi, un ancien membre du parti Baas irakien, avait été co-accusé avec Saddam Hussein en 1959 lors d’un procès concernant un complot d’assassinat contre le premier ministre irakien de l’époque, M. Abdul Karim Qasim. (20)
On notera qu’en avril 2003, ce même Auchi fut arrêté et extradé en France, pour faire face à des accusations dans un scandale de détournement de fonds impliquant la société pétrolière Elf-Acquitaine. Cette dernière fusionna d’ailleurs avec une autre multinationale de l’or noir, Total, pour devenir la quatrième plus importante compagnie pétrolière de la planète.
Et Power Corporation dans tout ça ? Hé bien une visite sur le site web de Power nous apprend que « la plus grande partie de la valeur d’actif net de Pargesa est concentrée dans quatre grandes sociétés de portefeuilles », dont l’une d’elle est nulle autre que TotalFinaElf !
Même si Pargesa ne détient que 3.6% des actions de TotalFinaElf, cela ne l’empêche pas de faire de lui le plus important actionnaire de la multinationale pétrolière. Cela permit au groupe Pargesa de détenir trois sièges sur le conseil d’administration de TotalFinaElf sur lequel Paul Desmarais Junior et Senior ont tous deux siégé à tour de rôle.
Par ailleurs, il est de notoriété publique que TotalFinaElf a longtemps convoité les gisements pétroliers de Majnoon et de Nahr Umar en Irak, qui représenteraient près du quart des réserves de pétrole irakien. À partir de 1991, Total négocia avec le régime de Saddam Hussein pour décrocher un contrat très lucratif de développement et d’exploitation de ces gisements, mais une intervention du gouvernement Français avait fait échouer le projet, en 1997. Puis, de 1996 à 2003, TotalFinaElf avait procédé à des achats de 1.75 milliards$ en Irak, ce qui en fait le plus important acheteur du programme Pétrole contre nourriture.
Conclusion ? À cause du rôle de la BNP-Paribas dans le programme Pétrole contre nourriture, Power Corp ne pouvait que bénéficier de la poursuite du régime de sanctions qui frappait l’Irak de Saddam. Et à cause des projets de développement pétrolier de Total en Irak, Power Corp aurait tiré profit d’une levée des sanctions dans l’Irak de Saddam. Par contre, Power n’aurait eu aucun intérêt dans une Irak débarrassée à la fois des sanctions et de Saddam.
Ainsi, la question se pose : Est-ce que les intérêts de Power auraient pu influencer la politique canadienne de non-intervention en Irak du grand ami de la famille Desmarais, M. Jean Chrétien ? On peut être d’avis que, pour une fois, le gouvernement canadien, avait pris la bonne décision. Mais on ne s’empêchera pas pour autant de questionner les réels motifs sous-jacents de cette décision, ou de n’importe quelle autre de son gouvernement.
Enfin, les longueurs insoupçonnées des tentacules de Power ont également causé un embarras évident à l’ONU, lorsqu’il fut révélé que M. Volcker était lui-même un ami personnel de M. Paul Desmarais Sr et qu’il avait aussi siégé sur le conseil consultatif international de Power Corporation jusqu’en 1997. (21)
Bien entendu, M. Volcker nia être en conflit d’intérêt. Toutefois, le fait que ce dernier était aussi membre, jusqu’en 2004, du conseil de direction de la United Nations Association of the United States Business Council [UNA-USA], dont la BNP-Paribas fut le troisième plus important bailleurs de fonds, ne fit rien pour ramener un tant soit peu de crédibilité à sa commission d’enquête. (22)
Un peu comme dans un petit village, tout le monde se connaît dans le monde exclusif des gens riches et célèbres. S’ils sont tous aussi étroitement reliés entre eux, c’est parce que leur petit monde bourgeois est fermé au reste de l’humanité. Les riches se marient et se reproduisent entre eux, c’est connu. Et les politiciens bourgeois ne quittent leur petit monde de parvenus uniquement pour se faire photographier en train de servir de la soupe populaire aux démunis.
Dans cette perspective, le phénomène du conflit d’intérêt représente beaucoup plus qu’un écart de conduite occasionnel : c’est un véritable un style de vie ! Malgré cette évidence, à chaque fois qu’un scandale éclabousse leur petit monde, on ‘redécouvre’, comme si c’était la première fois, que le monde des dirigeants de compagnie et des dirigeants politiques ne font qu’un.
Sources :
(17) New York Sun, “Congress Probes Routing of Funds To Suspect Firm", by Claudia Rosett, May 4, 2005.
(18) CanWest News, “UN Probes $23.15 Million Payment to Saskatchewan Wheat Pool in Oil-for-Food Scandal", by Steven Edwards, April 30 2005.
(19) Western Standard, “How Montreal's Power Corp. found itself caught up in the biggest fiasco in UN history", by Kevin Steel, March 5 2005.
(20) The Observer, “Tycoon in quiz over ties to Labou?, by Martin Bright, Antony Barnett and Mark Hollingsworth, April 6 2003.
(21) FOX News, “Volcker's Business Ties Raise Questionns", January 28 2005.
(22) FOX News, “Sources: Volcker May Be Too Close to U.N.", January 19 2005.