Comment la GRC aida Harper à devenir premier ministre

Publié le par Bureau des Affaires Louches

 

Intro

En novembre 2005, le gouvernement libéral minoritaire de Paul Martin fut renversé par l'opposition sur une motion de confiance, déclenchant ainsi une élection générale fédérale. Durant les premières semaines de la campagne, le Parti conservateur du Canada dirigé par Stephen Harper tirait encore de l'arrière dans les intentions de vote.

 

Puis, au beau milieu de la campagne, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) fit savoir qu'elle lançait une enquête criminelle susceptible de causer un tort politique énorme aux libéraux puisqu'elle éclaboussait certains des membres les plus importants du gouvernement Martin, à commencer par son ministre des Finances, Ralph Goodale.

 

Cette intervention sans précédent de la GRC se révéla être le principal point tournant de la campagne électorale.

 

Ce n'est en effet qu'à partir de ce moment précis que les conservateurs se mirent à devancer les libéraux dans les intentions de vote. L'écart entre conservateurs et libéraux continua de se creuser, et ce, jusqu'au jour du scrutin, le 23 janvier 2006. C'est ainsi que Harper remporta la victoire et devint le nouveau premier ministre du Canada, mettant ainsi fin à treize années de règne libéral ininterrompu à Ottawa.

 

Si les médias francophones québécois ne firent pas grand cas du rôle de la GRC lors des élections générales fédérales, il en fut tout autrement au Canada anglais, où cette affaire devint une source de controverse et de polémique

 

Des chroniqueurs politiques chevronnés des plus grands journaux firent ainsi part de leur stupéfaction. L'intrusion de la GRC dans l'arène politique fut aussi dénoncée par le leader syndical Buzz Hargrove de même que par d'anciens membres de la GRC devenu candidats pour le Parti libéral du Canada.

 

L'affaire continua de faire des vagues sous le gouvernement Harper. D'ex-ministres libéraux demandèrent  au commissaire Zaccardelli de s'expliquer. Même le sénateur Hugh Segal, un des plus importants stratèges conservateur au Canada, s'inquiéta de la conduite de la GRC, tout en reconnaissant que celle-ci avait apportée une aide immense à la campagne de Harper.

 

Puis, en mars 2008, la Commission des plaintes du public contre la GRC rendit public un rapport confirmant que les agissements de la GRC lors des élections ne tenaient pas du hasard mais étaient bien le fruit d'une opération planifiée au plus haut niveau. Ces nouvelles révélations soulèvent des questions sur la légitimité de la victoire des conservateurs de Harper.

 

Le BUREAU DES AFFAIRES LOUCHES (B.A.L.) révèle aujourd'hui une preuve convaincante démontrant que la GRC voulait se venger politiquement des libéraux lorsqu'elle s'invita dans le processus électoral.


Paul Martin avait été prévenu

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