Les fantômes d'Option Canada reviennent hanter les libéraux

Publié le par Bureau des Affaires Louches



Des libéraux qui répliquent


Revenons à la journée du 5 janvier 2006. Ce jour-là, le Globe and Mail titrait en une que Paul Martin refuserait désormais de répondre à toutes autres questions à propos de l'enquête de la GRC sur l'affaire des fiducies de revenu. (90) De toute évidence, le chef libéral voulait se débarrasser de cette bruyante casserole qu'il traînait derrière lui afin de se concentrer son attention à vendre son programme auprès de l'électorat, question de se donner une chance de rattraper les conservateurs qui prenait de l'avance dans les sondages.

 

Or, en soirée, le site internet du Globe and Mail publiait un article révélant que la GRC s'intéressait à un autre scandale libéral : l'affaire Option Canada. (91) C'est ainsi qu'une seconde tuile s'est abattu sur la tête des libéraux alors que la poussière n'était pas encore retombée sur l'affaire des fiducies de revenu. Les journalistes du Globe and Mail ne précisèrent pas comment ils avaient appris que la GRC avait commencée à se pencher sur le dossier d'Option Canada, sinon qu'une "source" dont l'identité n'a pas été dévoilée leur révéla que les policiers examinaient plus particulièrement la façon qu'une somme de 300 000 dollars avait été distribuée.

 

Résultat : le lendemain, l'affaire Option Canada était devenue la nouvelle du jour, de sorte que la conférence de presse quotidienne que donna Paul Martin fut dominée par des questions concernant l'intérêt de la GRC envers Option Canada. (92) Et dire que le chef libéral venait de demander aux journalistes de ne plus lui poser des questions au sujet de l'enquête de la GRC sur l'affaire des fiducies de revenu...

 

Les adversaires des libéraux ne tardèrent pas à chercher à capitaliser sur ce nouveau pépin. "Si les libéraux sont réélus, les Canadiens peuvent s'attendre à un gouvernement embourbé dans des scandales, de la corruption et des enquêtes policières", déclara le leader conservateur Stephen Harper. "Le simple fait que la GRC a décidé de jeter un oeil là-dessus suggère qu'il y a quelque chose qui vaut la peine d'être examiné", affirma pour sa part le chef néo-démocrate Jack Layton. (93)

 

Rappelons qu'Option Canada avait été mis sur pied par des dirigeants du Conseil de l'unité canadienne (CUC), un organisme pro-fédéraliste, moins de huit semaines avant le référendum sur la souveraineté du Québec du 30 octobre 1995. À peine dix-sept jours après sa fondation, Option Canada commença à recevoir de généreuses subventions du ministère de Patrimoine Canada sous prétexte de promouvoir le bilinguisme. Ainsi, Patrimoine Canada versa à Option Canada des fonds publics fédéraux totalisant 4.8 millions de dollars, voire 5.2 millions de dollars, dépendamment des sources, entre le 24 septembre et le 20 décembre 1995.

 

Personne n'avait jamais vraiment su à quoi avait servi tout cet argent. En fait, l'existence d'Option Canada fut un secret bien gardé tout au long de la campagne référendaire. Le scrutin référendaire s'était solda par la victoire du camp du NON, qui l'emporta de justesse avec 50.58 pour cent des suffrages contre 49.42 pour cent pour le OUI, ce qui représentait une mince différence de 54 288 votes.

 

Le secret entourant l'existence d'Option Canada fut brisé lorsque le quotidien anglophone The Gazette publia une série d'articles à son sujet, en mars 1997. La principale controverse entourant Option Canada tenait au fait que les subventions allouées à ce mystérieux organisme pourraient fort bien avoir été dépensées de façon illégale par le camp du NON lors du référendum. Notons que la Loi sur les consultations populaires prévoyait que les deux camps devaient respecter un plafond de dépenses s'établissant à 5 millions de dollars maximum chacun afin de livrer bataille à armes égales. De plus, la loi obligeait les comités du NON et du OUI à comptabiliser toutes leurs dépenses, à défaut de quoi celles-ci devenaient illégales.

 

Le tollé soulevé par l'enquête du quotidien The Gazette fit évidemment des vagues à Ottawa. La ministre du Patrimoine de l'époque, Sheila Copps, nia que l'argent des subventions avait été utilisée dans le cadre du référendum mais refusa du même souffle de lever le voile sur les dépenses d'Option Canada. (94) En août 1997, un rapport de vérification interne de Patrimoine Canada avait conclut que le processus d'attribution de fonds à Option Canada avait "manqué de la rigueur qu'on est en droit de s'attendre quand d'importantes sommes sont accordées à un client qui n'a pas été contrôlé."

 

Le vérificateur général du Canada d'alors, Denis Desautels, de même que le directeur général des élections du Québec de l'époque, Pierre-F. Côté, avaient tous deux cherchés à faire la lumière sur les dépenses d'Option Canada, mais n'avaient jamais réussi à mettre la main sur les documents financiers de l'organisme, qui fut dissout en mars 1998. L'affaire Option Canada refit de nouveau surface au cours de l'année 2005. D'abord, lors des travaux de la commission Gomery, qui révélèrent que l'agence de publicité BCP avait facturée des sommes totalisant 2.6 millions de dollars à Option Canada pour la conception d'affiches et l'organisation d'une vaste offensive médiatique en faveur du NON, durant l'automne 1995.

 

Puis, le journaliste d'enquête Normand Lester fut contacté par une "âme charitable", selon l'expression qu'il employa dans son livre sur Option Canada (95), qui lui proposa de lui remettre une boite de documents contenant une foule d'informations sur les dépenses d'Option Canada, à la condition qu'il s'en serve "journalistiquement" et qu'il les fasse ensuite parvenir à la vérificatrice générale du Canada une fois qu'il n'en aura plus besoin. "Les documents ont été récupérés au cours du mois de novembre dans une boîte près d'un bac à déchets derrière un petit centre d'achat de banlieue dans la région de Montréal", raconta Lester.

 

Lester révéla à la mi-décembre, soit deux semaines après le déclenchement de la campagne électorale, qu'il était désormais en possession des documents d'Option Canada et qu'il comptait s'en servir pour publier un livre à ce sujet, en janvier 2006. "Tout le monde pensait que les documents administratifs, comptables et financiers d'Option Canada n'existaient plus, qu'ils avaient été détruits. Or, surprise! Normand Lester les a", lança le journaliste sur un ton triomphaliste. Cependant, le fait que la source de Lester avait attendu dix ans après le référendum de 1995 avant de sortir les documents d'Option Canada de leur cachette laissait planer un doute sur ses motivations réelles et soulevait quelques questions.

 

Pourquoi des documents si compromettants avaient-ils été conservés précieusement durant tout ce temps alors qu'ils auraient pu disparaître facilement à tout jamais dans une machine à déchiqueter ? La personne qui avait détenu les documents d'Option Canada les considéraient-ils comme des munitions de réserve, à être utilisés stratégiquement au moment opportun en cas de besoin ? Chose certaine, les documents d'Option Canada s'étaient retrouvés entre les mains de Lester juste à temps pour la campagne électorale. Ainsi, l'opération aurait été soigneusement calculée pour nuire politiquement aux libéraux de Martin qu'on n’aurait guère pu faire mieux.

 

L'affaire Option Canada bénéficia d'une médiatisation considérable, en particulier au Québec, et causa un tort appréciable à la campagne du PLC, notamment en ramenant le souvenir du scandale des commandites que les libéraux cherchaient à faire oublier. "La guigne colle décidément à Paul Martin et son parti", nota la chroniqueuse Hélène Buzzetti dans Le Devoir. (96) "Pour la seconde fois pendant la campagne électorale, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) est appelée à se pencher sur des agissements du gouvernement libéral", écrivit-elle. "Ce nouveau dérapage de la campagne libérale ne pouvait survenir à un plus mauvais moment."

 

Lorsque le Globe and Mail révéla que la GRC essayait de tirer au clair certaines des dépenses d'Option Canada, le ministère du Patrimoine canadien dû mandater un de ses représentants pour clarifier la situation auprès des médias. "Diverses informations nous ont permis de croire que des irrégularités se sont produites dans la gestion de fonds fédéraux et c'est dans cette perspective que nous avons demandé à la GRC de s'intéresser à cette question", expliqua le porte-parole du ministère, Jean-Guy Beaupré, qui nia tout rapport avec le livre à venir des journalistes Lester et Philpot.

 

De son côté, la caporale Monique Beauchamp de la GRC confirma qu'une demande d'assistance par écrit avait été reçu de la part de Patrimoine Canada. (97) La caporale précisa également que la GRC en était encore au stade des vérifications préliminaires et qu'elle n'avait pas encore décidée si elle allait lancer une enquête criminelle et bonne et du forme dans ce dossier. Cette nuance se perdra toutefois dans la couverture médiatique.

 

Lorsqu'il réagissa à cette affaire, les propos de Paul Martin s'apparentaient davantage à une justification d'Option Canada plutôt qu'à une condamnation, ce qui était tout de même curieux de la part de celui qui avait promis de gouverner dans la plus grande transparence. "Ça fait 10 ans que le Bloc attaque cet organisme parce qu'il est voué à l'unité du pays" déclara-t-il. "Les péquistes sous Jacques Parizeau ont mis en place un ministère qui a dépensé des millions et des millions pour promouvoir la séparation. Je vais toujours défendre l'unité de mon pays."

 

Bien que les irrégularités du fédéral à l'époque référendaire s'étaient produites sous Jean Chrétien, la controverse interpellait directement Paul Martin, notamment parce qu'elle impliquait un de ses proches, soit Claude Dauphin. Après avoir été le président d'Option Canada, Dauphin fut nommé conseiller principal pour le Québec au cabinet de Paul Martin, alors ministre des Finances du gouvernement Chrétien. Dauphin occupa ce poste de 1997 à 2001. "Je demande à M. Martin, aujourd'hui, de rejoindre Claude Dauphin et de lui demander de faire la lumière", exigea le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe.

 

Mais, au lieu de cela, Martin rendit plutôt un vibrant hommage aux convictions fédéralistes de son ami Dauphin, qui reçut plus de 21 000 dollars pour avoir été le "président honoraire" d'Option Canada. "Claude a été nommé par Robert Bourassa comme délégué général du Québec à Boston, et quand M. Parizeau a pris le pouvoir, il a demandé à chaque délégué général de faire une profession de foi pour la séparation du Québec. Claude Dauphin a refusé et a donné sa démission. Ça, c'est Claude", lança le leader du PLC lors d'une allocution prononcée devant des militants libéraux.

 

De plus, les allégations contenues dans le livre de Lester éclaboussa certains membres du gouvernement Martin. Pensons au ministre des Affaires étrangères Pierre Pettigrew, qui empocha des honoraires de plus de 13 000 dollars de la part d'Option Canada pour ses services d'expert-conseil. Ou encore à la ministre du Patrimoine, Lizza Frulla, qui était la vice-présidente du camp du NON en 1995, et dont le mari, le publiciste André Morrow, factura 10 000 dollars à Option Canada pour ses services. (98)

 

Comble de malheur, la campagne de Martin avait décidée de jouer la carte de l'unité nationale contre Harper. La stratégie consistait à vendre le PLC comme une formation plus apte assurer la défense du fédéralisme que le parti de Harper, qui était encore perçu comme étant anti-Québec par une portion de l'opinion publique québécoise. (99) Avec l'éclatement de l'affaire Option Canada, les libéraux voyaient donc leur propre stratégie se retourner contre eux. Harper ne se fit d'ailleurs pas prier pour enfoncer le clou. "Le fédéralisme ne peut continuer d'avoir l'image de la corruption au Québec. C'est un grand danger pour le pays", déclara le chef conservateur.

 

Le lendemain de cette déclaration, La Presse dévoilait les résultats d'un sondage CPAC-SES Research selon lequel 23 pour cent des Québécois seraient désormais d'avis que Harper ferait un meilleur premier ministre que Martin, qui arrivait en deuxième position avec 18 pour cent d'appuis. (100) Notons que l'enquête d'opinion fut réalisée du 4 au 6 janvier, ce qui couvrait en partie la période où l'affaire Option Canada commença à faire les manchettes. Il s'agissait-là d'une remontée pour le moins spectaculaire. En effet, deux jours après le déclenchement des élections, le 29 novembre dernier, un sondage établissait le taux de confiance des Québécois à l'égard Harper à seulement 13 pour cent, contre 28 pour cent à Martin.

 

"Stephen Harper a réussi à faire oublier son passé", observa Jean-Herman Guay, professeur de sciences politiques à l'Université de Sherbrooke. "L'homme a commencé sa carrière politique en attaquant l'accord du lac Meech, en ne reconnaissant aucune spécificité pour le Québec." Selon le politologue, les scandales étaient en partie responsables de la débandade libérale. "Il y a d'abord eu l'affaire Goodale, puis le scandale d'Option Canada, qui vient renforcer la perception que les libéraux gèrent mal les choses et qu'il y a une odeur de corruption", nota-t-il. Guay indiqua aussi que le regain de popularité de Harper au Québec pourrait se traduire par un accroissement de ses appuis dans le reste du Canada. "Les gens vont se dire : ce type-là est capable d'être significatif pour les Québécois et pourrait donc faire la réconciliation nationale", analysa-t-il.

 

Fait exceptionnel, la percée des conservateurs auprès de l'électorat devint si spectaculaire qu'à un certain moment, la firme EKOS éprouva même de la difficulté à en croire ses propres sondages ! Ainsi, la veille du débat des chefs, le président d'EKOS, Frank Graves, indiqua à La Presse qu'il préférait doubler son échantillon de 500 répondants avant de rendre public les résultats de son sondage qui soulevait la possibilité d'un gouvernement conservateur majoritaire. (101) "Nos données sont si surprenantes qu'il serait irresponsable de les dévoiler à un moment aussi critique que l'aube du débat", expliqua Graves.

 

Le lendemain, EKOS se décida à publier son sondage dans lequel les conservateurs se voyaient accorder 39 pour cent d'appuis, creusant ainsi un écart de plus de 12 points de pourcentage avec le PLC qui plongeait à 26 pour cent. (102) Le sondage révélait notamment que les libéraux étaient en train de couler à pic en Ontario, où les troupes conservatrices récoltaient 43 pour cent des intentions de vote, contre seulement 33 pour le parti de Paul Martin. "De façon réaliste, les conservateurs peuvent maintenant espérer former un gouvernement majoritaire", affirma Paul Adams, directeur exécutif chez EKOS. La semaine suivante, un sondage Decima indiquait que les conservateurs avaient triplés leurs appuis au Québec depuis le début de la campagne. (103)

 

Au-delà des sondages, l'arrivée de la GRC dans le dossier Option Canada sembla aussi avoir eue un impact psychologique sur la campagne libérale. En effet, un sentiment de persécution commença à prendre racine dans l'esprit de plusieurs libéraux, qui estimaient que la conduite de la GRC à leur égard ressemblait de plus en plus à une forme d'acharnement. Une telle situation n'avait évidemment rien de particulièrement rassurant et d'encourageant pour le reste de la campagne. Comme on peut se l'imaginer, avoir la GRC à ses trousses n'était pas tout à fait la meilleure façon de se mériter la confiance de l'électorat...

 

"Dans l'atmosphère paranoïaque qui est en train de s'installer dans la campagne libérale, il doit se trouver des gens proches de Paul Martin pour penser que la GRC le fait exprès", écrivit le chroniqueur Vincent Marissal de La Presse. (104) "Ils n'ont peut-être pas tout à fait tort, parce que deux enquêtes en deux semaines en pleine campagne électorale, c'est pour le moins inusité."

 

"En multipliant les enquêtes durant cette campagne électorale, la GRC devint le quatrième adversaire politique pour les libéraux du premier ministre Paul Martin", écrivit de son côté la chroniqueuse Susan Delacourt du Toronto Star. (105) "Que ce soit par inadvertance ou non, les actions de  la GRC font le jeu de l'opposition", observa Delacourt, qui est aussi l'auteure d'un ouvrage sur la course au leadership de Paul Martin de 2003.

 

La chroniqueuse rapporta également que "certains théoriciens de la conspiration se demandent si cette vague d'enquêtes représentent une façon de faire payer les libéraux" pour avoir pris certains décisions qui contrarièrent la GRC, dont la création une commission d'enquête sur l'affaire Arar. Delacourt évoqua également une autre théorie. Lorsque Gomery déposa son rapport, Harper affirma que la GRC ne s'était pas montrée assez dure avec les libéraux pour le scandale des commandites et allégua qu'il y aurait eu davantage d'accusations de portées si un autre parti avait été au pouvoir.

 

Démoralisés et déstabilisés, les libéraux commençaient à avoir de plus en plus de mal à dissimuler leur désarroi. L'affaire de la publicité électorale libérale attribuant à Harper l'intention de déployer "des soldats armés dans nos villes" en fut un exemple éloquent. Devant la polémique que souleva ce message, Martin reconnut lors d'une émission du réseau CTV qu'il avait approuvé cette publicité même s'il reconnaissait lui-même qu'il ne l'a trouvait "pas très bonne."

 

Les libéraux étaient peut-être en train de devenir les victimes d'une vendetta sournoise de la GRC, mais cela ne les rendait pas nécessairement plus sympathiques pour autant aux yeux de l'opinion publique. Comme la commission Gomery l'avait amplement démontrée, les libéraux n'avaient pas hésité à recourir à des combines fumeuses pour prolonger leur règne à Ottawa. Et maintenant, c'était désormais leur tour de faire les frais d'un stratagème pernicieux. Ne dit-on pas que celui qui vit par l'épée, périt par l'épée ?

 


Sources :

 

(90) The Globe and Mail, "Martin won't take questions on RCMP income-trust probe", Campbell Clark, January 5 2006, p. A1.

(91) www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20060105.woptions0105/BNStory/Front/-

(92) The Canadian Press, "RCMP proving to be Martin's undecladered but powerful campaign rival", Michelle Macafe, January 6 2006.

(93) The Gazette, "News of probe dogs Martin", Allan Woods, Mark Kennedy and Norma Greenaway, January 7 2006, p. A4.

(94) The Gazette, "Copps mum on Option spending", Terrance Wills, Claude Arpin and Elizabeth Thompson, March 21 1997, p. A1.

(95) LESTER Normand, PHILPOT Robin, "Les secrets d'Option Canada", Les Intouchables (2006), p. 15.

(96) Le Devoir, "Option Canada: La GRC enquête", Hélène Buzzetti, 7 janvier 2006, p. A1.

(97) The Gazette, "Secret to 1995 federal grant lay by Dumpster, book says", Philip Gauthier, January 7 2006, p. A1.

(98) La Presse, "Les secrets d'Option Canada - Qui sont les acteurs ?", 10 janvier 2006, p. A6.

(99) Le Devoir, "La magouille", Michel David, 10 janvier 2006, p. A1.

(100) La Presse, "Les Québécois pensent qu'il ferait un meilleur premier ministre - Harper supplante Martin", Nicolas St-Pierre, 8 janvier 2006, p. A1.

(101) La Presse, "Harper majoritaire ?", Marie-Claude Malboeuf, 9 janvier 2006, p. A4.

(102) Le Soleil, "Harper peut rêver d'une majorité", Simon Boivin, 10 janvier 2006, p. A1.

(103) La Presse Canadienne, "Les appuis des conservateurs atteignent 28 pour cent au Québec", Donald Mckenzie, 16 janvier 2006.

(104) La Presse, "GRC, paranoïa et unité nationale", Vincent Marissal, 7 janvier 2006.

(105) Toronto Star, "RCMP probes are playing into hands of opposition", Susan Delacourt, January 7 2006. p. A10.

(106) La Presse Canadienne, "Martin admet avoir approuvé lui-même une pub qu'il ne juge 'pas très bonne'", Sylvain Larocque, 12 janvier 2006.



Et le grand gagnant est... Stephen Harper

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